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Nouvelles de campagne

14/01/2017

Genève a terminé l’année 2016 sur de tristes records.

 

Genève est le canton où la vie est la plus chère de Suisse. Le nombre de gens vivant dans la pauvreté a augmenté, le nombre de demandes d’aides financières explose à l’Hospice général, de plus en plus de gens renoncent aux soins dentaires par manque de ressources, l’endettement, et surtout celui des plus précarisés, augmente, le taux de vacance de logements reste au-dessous de 0.5% tandis que le nombre de bureaux vides explose. Ces records n’impactent plus uniquement les sans-emplois, puisque le dernier rapport du Conseil d’Etat sur la pauvreté révèle que 18% des dossiers traités par l’Hospice général ont un emploi et que l’inégalité salariale se creuse entre bas et hauts salaires. Les femmes et les jeunes sont les premiers touchés par la précarité.

 

Ces résultats sont le fruit de la mise en œuvre de la politique de la droite majoritaire au gouvernement et au parlement qui, année après année, continue d’attaquer et de chercher à réduire les prestations publiques, creusant ainsi toujours plus les inégalités.

 

Ces attaques ne touchent pas que Genève, évidemment. L’ONG Oxfam vient d’ailleurs de publier un rapport rappelant que « seuls huit hommes détiennent autant de richesses que les 3,6 milliards de personnes qui représentent la moitié la plus pauvre de l’humanité » et qu’une « personne sur dix dans le monde vit avec moins de 2 dollars par jour ». Dans ce contexte d’instabilité économique et politique mondial, l’abandon d’une grande partie de la population, dans un Canton qui possède des ressources, se fait de plus en plus sentir. Il y a urgence.

 

La gauche a donc la responsabilité de résister à ces attaques, mais plus. Elle doit aujourd’hui reconquérir une majorité. Car derrière les données statistiques et les études se cache une réalité : celle de personnes, de familles, d’enfants, d’ainés, qui voient leur situation se déteriorer et qui vivent moins bien aujourd'hui qu'hier. Cette réalité démontre le désengagement de l’Etat et le manque de responsabilité de ses élu-e-s.

 

Aujourd’hui l’effort des Communes, en particulier des Villes, et des associations augmente pour trouver des réponses à cet abandon de plus en plus fort d’une grande partie de la population.

 

Il est temps de ne plus seulement répondre, mais d’anticiper, de proposer et de s’engager plus que jamais. Qu’il s’agisse des premières votations de l’année sur le plan national, notamment sur la RIE III, ou de la solidarité dont nous devons faire preuve dans le contexte international concernant les migrant-e-s qui fuient la guerre et la misère. Nous sommes responsables comme l’ont été nos prédécesseurs. En tant que Socialiste, je détiens un héritage inestimable : celui de défendre un engagement pour toutes et tous et des valeurs. Celui de défendre plus de justice et de plus de solidarité aussi bien sur le plan local qu’international.

 

C’est pourquoi je m’engage pour 2017, aux côtés de mes Camarades, à me mettre au service de la défense du respect des droits fondamentaux, de la dignité humaine et du devoir de se révolter ici et maintenant. Et toujours.

 

« Je compte sur une Justice inscrite, sur une conscience populaire accrue ; j’espère en des choses qui ne pourront pas faire autrement que d’arriver et qui feront que toute la guerre, ses réserves, ses munitions, ses intrigues, ses profits, ses ambitions, ses crimes disparaîtront enfin dans une Justice et que toutes les nations seront libérées par elles-mêmes, par leurs voisins, par le sentiment de ce que l’homme peut quand il veut. Je compte que cette Justice arrivera et je compte aussi que rien au monde ne pourra l’entraver.»

 

Séverine ; Caroline Guebhard, née Rémy (1855-1929). 

« Pour l’Arménie indépendante », discours prononcé au Palais de la Mutualité, 26 février 1920

 

Que 2017 soit l’année de tous les possibles !

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